Jeudi 28 Decembre 2017

13ème congrès de l'Union Régionale de Gafsa : Le site de Gafsa peut être un pôle d'investissement majeur

L'Union régionale de l'industrie, du commerce et de l'artisanat de Gafsa a tenu son treizième congrès,  jeudi 28 décembre 2017, avec pour slogan «aspirations légitimes pour un développement promis» sous la présidence de Mme Ouided Bouchamaoui, présidente de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, et en présence de membres du bureau exécutif national, de plusieurs présidents des unions régionales et de représentants des organisations de la société civile.
 
Dans son discours d'ouverture, Mme Ouided Bouchamaoui a souligné que le congrès de l'union régionale de Gafsa est son vingt-deuxième congrès et s’inscrit dans le cadre du renouvellement des structures de l’UTICA et de la préparation du congrès national de l'Union en janvier 2018. Elle a souligné qu’elle a constaté, lors de sa présidence de plusieurs congrès régionaux, l’ampleur du commerce parallèle qui menace le tissu économique national affirmant que la loi doit être imposée à tous et que l’UTICA ne défend que les entreprises qui respectent la loi et l'appliquent.
 
Elle a ajouté que l’UTICA s'est beaucoup concentrée sur les secteurs des petites métiers et de l'artisanat pour résoudre les problèmes et les difficultés qu’ils rencontrent, mais que ces problèmes persistent encore, dont certains sont structurels, notamment l'instabilité de l'administration. Elle a souligné que l’UTICA a présenté de nombreuses initiatives et propositions pour la relance économique.

 

 

Mme Bouchamaoui a souligné l'attention accrue qui doit être portée au développement régional et à la justice sociale affirmant que ceci est du devoir de tous, l'Etat étant tenu de créer l'infrastructure appropriée et l'investisseur de lancer des projets et des initiatives privées.
 
La président de l'UTICA a en outre estime que c’est la croissance économique qui garanti la stabilité du pays et que le secteur privé est la locomotive de la croissance, de la création de richesses et des emplois, appelant à arrêter la diabolisation des investisseurs privés et à valoriser la réussite et la valeur du travail. Elle a souligné que Gafsa, avec sa position frontalière avec l'Algérie, un grand marché de consommation, doit travailler pour créer une zone de libre échange et faciliter les investissements des deux côtés de la frontière ajoutant qu’il est également nécessaire de prévoir la construction d’une autoroute pour faciliter la mobilité et les déplacements entre et stimuler la dynamique économique.
 
Le nom de Gafsa, a souligné Mme Bouchamaoui, est associé au phosphate, dont la production a chuté et n'a pas retrouvé son niveau de 2010, ce qui a causé au secteur des pertes importantes et causé la perte de plusieurs marchés extérieurs. Mais Gafsa peut également être un pôle économique majeur dans le domaine de l'agriculture et de l'industrie, soulignant que la zone est la porte d'entrée à la zone touristique du Jerid et peut être incluse dans la stratégie du tourisme dans le sud.

 

 

Elle a ajouté que le patrimoine culturel et artisanal de Gafsa est très riche et doit être protégé, développé et innové pour qu'il soit un vaste champs d’activité  économique qui préserve le passé et se tourne vers l'avenir appelant à une plus grande sensibilisation des jeunes et à leur encouragement à explorer de nouvelles idées économiques et projets innovants et à fournir une valeur ajoutée.
 
Dans son discours, M. Bilal Khelifa, président sortant de l'Union régionale de Gafsa, a déclaré que l’Union régionale a essayé de créer un climat propice aux affaires tout au long de la période écoulée, malgré les difficultés du pays et de la région soulignant que le travail continue afin de trouver des solutions appropriées pour contribuer au développement de Gafsa, d'autant plus que la région est une région considérée marginalisée.
 
Au cours du congrès, les rapports moral et financier ont été lus et approuvés.
 
Au cours des débats, les congressistes ont abordé les nombreux problèmes rencontrés par les professionnels dans de nombreux secteurs tels que la pression fiscale sur les entreprises et la prise de décision centralisée, le financement bancaire ainsi que les problèmes rencontrés par les stations-service menacées de faillite. Les intervenants ont également appelé à l'établissement d'un marché de gros à Gafsa, d’une station de transport dans la région pour réguler et protéger le secteur.
 
D'autres intervenant  ont soulevé  les problèmes des centres de collecte de lait et de physiothérapie, du recouvrement des prêts de la Banque Tunisienne de Solidarité, de la pénurie de matières premières dans plusieurs secteurs et du droit au fonds de commerce les artisans.