Mardi 25 Decembre 2018

Séminaire sur la négociation des révisions salariales

«Quel modèle pour les révisions salariales» Tel est le thème du séminaire organisé par l’UTICA le 25 décembre 2018 en préparation du prochain round de négociation des conventions collectives qui se dérouleront dans un cadre sectoriel et dont l’objectif sera les prochaines révisions salariales. Le séminaire vise à permettre aux participants, des membres  négociateurs de l’UTICA, de mieux connaitre et maitriser les indicateurs économiques nécessaires pour mener des négociations salariales fondées sur des éléments objectifs.

 

Outre les deux conférenciers, le Pr Hechmi Alaya et M. Mongi Ben Chaabene de l’ITCEQ, des membres du bureau exécutif national, des représentants des chambres nationales et des cadres de l’UTICA ont pris part à ce séminaire.

 

 

Introduisant les travaux du séminaire,  Khalil Ghariani, membre du bureau exécutif national a affirmé que 83 chambres syndicales nationales sont concernées par ces négociations. Il est important de maitriser les indicateurs économique et de mettre en place un modèle de négociations qui prennent en considération la corrélation entre le pouvoir d’achat au sens large, non encore maitriser, et la réalité des entreprises. Il a souligné que le début des négociations collectives datent de 1990 et qu’il est plus logique aujourd’hui d’aller vers des négociations sectorielles, plus proche de la réalité et qui nécessitent un renforcement des capacités de négociateurs. Il est aussi très important d’accéder à l’information économique fiable.

M. Hechmi Alaya a ensuite pris la parole pour donner une conférence sur l’identification et l’étude des principaux agrégats macroéconomiques permettant d’évaluer la conjoncture économique générale et pouvant influer sur l’évolution des salaires à un double niveau national et sectoriel. Il a souligné que la problématique est mal posée car la méthodologie prend en considération uniquement l’inflation et n’est pas adaptée aux problèmes du pays. La question qui se pose est : que produire ? et comment repartir la richesse produite ? En réalité, actuellement le problème du pays n’est pas la distribution mais plutôt qui produit la richesse et quelle est la contribution de chacun? Le terme d’inflation est un terme flou a ajouté M. Alaya soulignant que l’ajustement des salaires ne devrait pas être posé au niveau macroéconomique national mais plutôt au niveau des branches, des secteurs et même de l’entreprise. Il a affirmé qu’il est important de clarifier les concepts utilisés tel que production, croissance, productivité, PIB et comment les calculer.

La deuxième séance du séminaire a été animée par M. Mongi Ben Chaabane, économiste à l’ITCEQ au cours de laquelle il a présenté une étude sur la productivité et sa relation avec les évolutions salariales. Il a présenté des statistiques commentées sur l’évolution de la croissance, la structure du PIB, la participation des secteurs dans le PIB soulignant la part de plus en plus importante des services.