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Mardi 09 Juin 2020

Le Président de l’UTICA participe à l'ouverture des travaux des groupes de travail techniques sur le programme de relance économique

Le Président de l’UTICA participe à l'ouverture des travaux  des groupes de travail techniques sur le programme de relance économique

M. Samir Majoul, président de l’union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, a participé, le mardi 9 juin 2020 au siège de l'École nationale d'administration, avec Mme Lobna Jribi, ministre chargée des grands projets à l’ouverture des travaux des groupes de travail techniques chargés d’élaborer un plan de relance économique ainsi que de fixer les priorités du gouvernement pour la période à venir.
 
Intervenant lors de cette séance inaugurale, le Président de l’UTICA a souligné que cette réunion se tient à un moment important pour le pays après une période très difficile par laquelle la Tunisie est passée comme le reste des pays du monde, du fait de la pandémie du Corona, qui a exacerbé les problèmes économiques et sociaux que connaît la Tunisie.
 
M. Samir Majoul a indiqué que la situation actuelle oblige chacun à travailler et à contribuer à sauver l'économie  et à réduire les répercussions de cette pandémie et élaborer  un programme de sauvetage qui remplit les conditions nécessaires pour relancer de l'économie et lui permettre de retrouver son rythme normal.
 
Il a ajouté que l’UTICA, depuis plusieurs années a alerté sur la dégradation économique que connaît notre pays et a appelé à la nécessité de prêter attention au dossier économique et le considérer comme une priorité absolue, et ce, avant même l'apparition de la pandémie du Corona.
 
Le président de l’UTICA a également déclaré que ce qui est nécessaire aujourd'hui, c'est de formuler une vision future commune qui sera un prélude au début de la sortie de crise, car le sauvetage de l’économie nationale est devenu une question de vie ou de mort. Il a ajouté que cette vision doit être basée sur la création d'un climat favorable pour les acteurs économiques et l’entreprise et à la liberté d’initiative en encourageant l'investissement et l'exportation, en améliorant la compétitivité de l'entreprise et en créant plus de valeur ajoutée.
 
Le Président de l’UTICA a ensuite passé en revue les problèmes auxquels l'économie tunisienne est confrontée, tels que le déficit budgétaire, la prévalence de la contrebande, l'économie parallèle, les pertes cumulées des entreprises publiques et le déficit des caisses sociales, la faiblesse des infrastructures en général et des infrastructures logistiques, en particulier dans les ports, la perturbation de la production de phosphate et le retard dans la réalisation des programmes de production d'énergie renouvelable et alternative, de même que la forte pression fiscale, l'instabilité de la législation économique et fiscale, le manque de confiance et la perte de la valeur du travail.
 
M. Majoul a ajouté que le programme de sauvetage et de relance de l'économie passe inévitablement par la recherche de solutions à ces problèmes chroniques ainsi qu’à travers la création d’un meilleur climat pour les investissements nationaux et étrangers et pour la création de nouvelles opportunités d'emploi.
 
Le président de l’UTICA a souligné que le climat d'investissement en Tunisie nécessite de nombreuses décisions courageuses et audacieuses qui suivent le rythme de ce qui se passe dans le monde dans ce domaine, notamment à travers  :
 
·         L’amélioration  les performances du service public notamment les activités en relation avec l’entreprise économique tel que dans les ports et les installations logistiques.
·         Le financement de l’entreprise.
·         L’adoption d’une politique budgétaire encourageante qui ne freine pas l’entreprise et ne limite pas ses capacités de gestion et d'investissement.
·         La simplification  des procédures administratives.
·         L’encouragement  des exportations en accompagnant les entreprises tunisiennes à pénétrer de nouveaux marchés, prometteurs comme l'Afrique

  • La lutte contre la contrebande et l'économie parallèle.
  • La consécration de la paix sociale  et la garantie de la continuité de l'activité sur le lieu de travail.
  • La lutte contre toutes les formes de dumping qui affectent nos produits nationaux.
  • L’amélioration de  l'image de notre pays à l'étranger et faire connaître ses avantages différentiels.
Le président de l’UTICA a indiqué qu'il fallait trouver des mécanismes appropriés pour traiter les secteurs les plus touchés par la crise et pour aider les entreprises actives dans ces secteurs à surmonter leurs difficultés afin qu'elles puissent récupérer leur capacités de production soulignant qu’il ne faut pas les laisser seules face à ces difficultés car chaque entreprise qui ferme ses portes n'est pas uniquement une perte pour son propriétaire, mais plutôt une perte pour la Tunisie et tous les Tunisiens.
 
M. Samir Majoul a affirmé que malgré le début du rétablissement de la Tunisie de la pandémie du virus Corona et un retour progressif à la normale ; les répercussions de cette pandémie nous guettent encore, et il faut beaucoup de patience et d'efforts pour les surmonter. Le président de l’UTICA a ajouté qu'il est du devoir de chacun, du gouvernement et des partenaires sociaux, de réfléchir à des solutions pour faire face à ces répercussions, protéger notre tissu économique, préserver la pérennité des entreprises et préserver la stabilité de notre pays affirmant qu'il y a des leçons à tirer de cette crise, dont la première est le développement du secteur de la santé, et de toutes les composantes du service public, ainsi que l'accélération de la numérisation.
 
A la fin de son discours, le président de l’UTICA a déclaré que la crise du Corona a montré que la Tunisie a des jeunes capables de création et de créativité. Ces initiatives doivent être encouragées et davantage prises en compte dans le système national de l'innovation et la recherche scientifique afin de suivre le rythme de la technologie, en misant sur le savoir  la création de la valeur ajoutée et accéder aux industries intelligentes parce qu'elles représentent l'avenir avec des perspectives prometteuses

 

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