Lundi 28 Novembre 2016

Investissements : La diplomatie économique pour promouvoir le site Tunisie

Une réunion s’est tenue l'après-midi du vendredi 25 Novembre au siège de l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'artisanat sous la présidence de M. Khemais Jehenaoui  ministre des Affaires Etrangères et Mme Wided Bouchamaoui présidente de l’UTICA  et avec la participation des représentants des conseils d’affaires mixtes ainsi que des membres du Bureau exécutif de l’UTICA en charge des relations internationales.

 

A l’ouverture des travaux de cette réunion, la présidente de l’UTICA a déclaré que la mise en œuvre d’une diplomatie économique est nécessaire pour un retour de la Tunisie sur la scène internationale et pour réussir la transition économique du pays. Cette diplomatie économique doit être définie, développée et mise en œuvre à travers une collaboration entre l’UTICA, les conseils d’affaires mixtes et les ambassades de la Tunisie. Une telle diplomatie doit avoir pour objectif d’une part le retour du flux des IDE vers la Tunisie et d’autre part le renforcement et l’appui à l’internationalisation des entreprises tunisiennes.

 

C’est dans ce cadre que doit s’inscrire l’ouverture de nouvelles ambassades et représentations commerciales  en Afrique et l’UTICA est prête a coopérer pour la réussite de cette diplomatie économique a ajouté Mme Bouchamaoui. Elle est disposée à participer activement aux missions et voyages à caractères économiques et aux visites officielles des responsables tunisiens.

 

Prenant ensuite la parole, le ministre des affaires étrangères, M. Khemais Jehenaoui  a déclaré que cette réunion se tient après les réunions entre les représentants de l’UTICA et le Président de la République, le président de l’ARP et le chef du gouvernement ce qui confirme que la transition politique de la Tunisie ne peut pas réussir sans une transition économique et sans l’implication du secteur privé et la Tunisie dispose de toutes les potentialités nécessaires pour devienne un pays émergent et reprenne son rythme de croissance.

 

Abordant la question de la diplomatie économique, le ministre a affirmé qu’une telle diplomatie nécessite l’adoption d’un plan et la mise en place de mécanismes de développement de cette diplomatie. Le monde change et la Tunisie doit retrouver sa place a ajouté le ministre précisant que la diplomatie économique est un souci de tous les pays et constitue un volet très important de la diplomatie.

 

On peut résumer cette diplomatie par le slogan «  la diplomatie au service de la sécurité et du développement » a ajouté M. Jihenaoui  affirmant qu’il est nécessaire de coordonner les interventions des différentes structures en charge de la promotion de l’Image de la Tunisie tel que le CEPEX, l’ONTT, les attachés commerciaux… De même, une telle diplomatie économique ne peut pas réussir sans une collaboration étroite avec les entrepreneurs tunisiens et le secteur privé en général a déclaré le ministre. C’est dans ce cadre a-t-il ajouté qu’une unité de coordination sera opérationnelle au sein du cabinet du ministre des affaires étrangères pour assurer un contact direct entre les entreprises et le ministère.

 

Abordant le volet Afrique, le ministre a déclaré que le secteur privé a devancé la diplomatie puisqu’il est déjà bien présent dans plusieurs pays africains ajoutant que deux ambassades et cinq bureaux seront ouverts dans les pays du sud Sahara. Par ailleurs une « diplomatie mobile » avec des représentations itinérantes sera opérationnelle dans les pays ou la Tunisie n’a pas de représentations diplomatiques.

Un débat s’est ensuite instauré entre le ministre et les participants à la réunion au cours duquel de nombreuses problématiques ont été soulevées et des propositions  avancées par les participants.

 

C’est ainsi que les intervenants ont proposé un renforcement du background et de la formation des diplomates en charge du dossier économique  proposant également que des délégations multisectorielles accompagnent les responsables tunisiens en visites officielles. Le problème des visas pour les hommes d’affaires notamment africains voulant venir en Tunisie a aussi été soulevé.

 

L’image de la Tunisie à promouvoir,  la communication à mettre en place, le discours média qui doit changer, la coordination entre tous les intervenants, l’implication permanente du secteur privé dans la définition de cette diplomatie économique sont devenus une nécessité pour lui assurer le succès souhaité ont estimé la plus part des intervenants